Immensité, là
texte poétique, en trois volets, éditions Encre & Lumière, 2018
je l’attendais depuis longtemps…
hier, rendez-vous avec l’artiste éditeur typographe devant la station-service… il était en avance, il avait un bonnet bien enfoncé sur la tête, ses cheveux faisaient des touffes blanches autour de sa figure… il a sorti une caisse avec les exemplaires dedans… il y avait du vent et il faisait presque froid… le bleu tout de suite
et puis les mots écrits sur le bleu
superbe typographie (police Vendôme romain corps 12), papier à grain, couverture végétale… j’ai emporté la caisse comme une voleuse… après, j’ai lu en dernière page du livre « Foulé à 181 exemplaires sur une platine, presse typographique Heidelberg datant de 1950″… maintenant, grâce à cette presse et au type au bonnet bien enfoncé sur le front, vos yeux vont pouvoir se poser sur ces pages pour découvrir ma tentative de poésie, mon « Immensité, là » à moi… merci à vous tous qui permettez au livre de vivre encore
52 pages, format 16 x 16 cm
prix : 20 € (port 1,60 € lettre verte / 2€ en suivi)
à commander auprès de l’éditeur ou de l’écrivain
via le site ou directement à fr@francoiserenaud.com
« Immensité, là.
J’en ai terminé la première lecture voici quinze jours. Puis une seconde lecture la semaine dernière et puis ce matin. Le retour vers l’enfance, vers les lieux familiers, l’océan et tout un imaginaire que l’on devine.
Nous sommes presque tous imprégnés de ces lieux, de ces odeurs, du vent, de la direction des nuages, de la lumière etc. où nous avons vécu nos jeunes années ; mais aussi des lieux fantasmés, imaginés tout aussi importants.
En relisant ces textes ce matin, à haute voix dans ma tête, je croyais entendre l’écrivain. Je me disais qu’ils pourraient faire l’objet d’une lecture-concert car ce sont des textes forts où beaucoup pourront se reconnaître, tout au moins pour ceux qui cherchent à donner un sens à leur vie.
Lorsque j’ai lu Immensité, là, la première fois, je n’en n’ai pas totalement perçu le sens, ce besoin d’absolu, de beauté d’aller de l’avant tout en sachant d’où l’on vient.
Je relirai certainement ce texte dans quelque temps car pour moi, c’est une pépite. » (JL R, janvier 2019)
Et à propos d’épure : “Immensité, là”,
Sans doute parce que dans mon enfance savoyarde des années hivernales d’après-guerre, j’ai eu trop froid dans mes galoches et sous ma pèlerine, le milieu montagnard reste un accablement et une angoisse, en dépit de sa beauté intrinsèque. Mieux me plait, non la douceur angevine, mais l’universelle ligne de tous les horizons, porteuse de tous les rêves humains… (Chris, mars 2019)
C’est comme un bijou rare, une petite pépite qu’on garderait enfouie et qui contiendrait à elle seule le monde entier rassemblé. Ces immensités qui nous dépassent, et qu’en nommant nous faisons nôtres, les reliant à nos corps tout à la fois suspendus dans ce décor et créateurs d’un espace où jouir de ce que nous en faisons beautés.
Plurielles, elles s’approchent et nous ouvrent des champs à glaner, elles se colorent sans fin des lumières changeantes du monde en soi trouvé, écho précieux de la vie qui va. (Martine, mai 2019)