«…et dans ce moment où tout semblait se défaire, où plus aucune pensée ne parvenait à le stimuler, toutes images du passé effacées — même le visage de sa mère qui l’avait chéri comme un chiot —, il avait vu se dessiner un chemin à travers le dédale de neige durcie … »

1ère de couverture, LE MUSICIEN NOIR

Commentaires de lecteurs

Le musicien noir prouve une fois de plus que Françoise Renaud maintient une personnalité littéraire unique dans des expressions multiples. Qu’elle parle d’elle-même, de son père, de proches ou d’inconnus, ce sont toujours des personnes qui, par le miracle d’une écriture intransigeante, précise et poétique, accèdent tous au statut de personnages littéraires. À une époque où l’autofiction sert d’alibi à des écritures plates et insipides, je connais peu d’auteurs capables comme Françoise Renaud de donner une présence romanesque à des êtres improbables dont elle exalte la nécessité en quelques pages voire en quelques lignes.
L’art de la nouvelle ne s’accommode d’aucune approximation.
Françoise Renaud y prend ses aises avec une souveraine liberté sans jamais céder aux écueils qui guettent cette technique périlleuse ; le cliché et le flou. Qu’elle emploie le langage des « petites gens » ou celui d’une élite culturelle, c’est toujours la même cohérence artistique qui impose un choix et un usage des mots nécessaires et suffisants.
Avec elle, on voyage vite et loin mais toujours dans un confort littéraire absolu. C’est si rare que cela risque de passer inaperçu. Ce serait dommage.
Bernard Péchon, écrivain, 9 octobre 2015

Des nouvelles qui permettent d’en lire l’une ou l’autre au gré de nos envies et j’avoue ne pas avoir lâché le livre avant de l’avoir terminé.
Toujours dans le style qui t’est propre, tu racontes ces personnages que tu fais vivre dans notre imaginaire de manière intense.
Et comme habituellement lorsque je te lis, j’ai l’impression de les avoir rencontrés.
Les mots sont forts, justes et tellement précis.
Méticuleuse et sensible, l’écriture nous emmène là où tu l’as décidé. Et on se laisse mener.
L C, une fidèle

A cet instant j’ai lu les 5 premières nouvelles, les personnages sont vraiment solides et attachants, c’est ta force, et ton écriture coule clairement comme d’habitude (bien que si je la lis attentivement je vois bien à quel point c’est discrètement ciselé et mature…). Chaque petit récit m’a embarqué mais « sur la route d’Herat » et « fixer le sol » m’ont vraiment particulièrement touché. Enfin, c’est une belle réussite ce livre et évidemment j’aime bien son look ! La mise en place graphique est tout à fait réussie !
Je t’embrasse avec joie et encore un immense merci de faire vivre ma peinture à tes côtés, j’y suis vraiment très sensible (et fier)…
C’est beau la vie !
Jacki Maréchal, artiste peintre

J’ai terminé depuis quelques jours Le musicien noir et autres nouvelles. Certaines m’étaient déjà connues.
Parmi celles que j’ai découvertes, j’ai particulièrement aimé « O Mariano »,

Texte violent toujours d’actualité où la douleur et la mort se mêlent. Recherche éperdue de la jouissance des personnages qui jouent avec leur vie. Comme si cela était un comportement ordinaire de se défoncer.
Côté sombre d’une jeunesse à l’âge des expériences multiples en manque de repères. Quête d’une éphémère liberté où la douceur et l’amour n’ont pas encore trouvé place.
Un texte qui peut choquer, parce qu’il dit vrai, mais qu’importe. Il parle froidement de la vie, du sexe et de la mort qui sont les extrémités d’un même voyage.
Jean-Luc R