récit
collection Petites Proses, juin 2023

illustration de couverture : Feuillage, Henri Matisse, 1949

Cet attachement qui relie les deux femmes de ce récit est indéfectible, il survit à toute forme d’événement ou d’accident. Il survit à l’eau et au vent. Il survit à l’éloignement et à la fièvre. C’est une histoire de corps qui porte, de chair qui enfante. L’une de ces femmes reste attachée au lieu où s’est toujours déroulée la vie pour elle et pour sa famille tandis que l’autre née d’elle n’a qu’une soif : partir loin, se détacher de la branche. Un besoin, un destin — devenir elle-même. Et elles n’auront de cesse de se perdre et de se rejoindre dans les lacis du réel, du rêve et du demi-sommeil.

quoi de la genèse du récit

On ne sait pas comment ça prend, un texte…

On écrit mais on ignore encore « si ça va tenir », si les fragments vont devenir livre, si l’idée de voyage va faire son chemin…

Cette fois, au début il y a eu toutes les villes du monde découvertes depuis ma jeunesse qui ont rameuté des images. Au début aussi, il y a eu « elle » qui marchait. Elle marchait dans l’une ou l’autre ville, elle se cherchait d’un continent à l’autre, elle avait dû se perdre très jeune. Ensuite l’autre voix est venue et s’est mise à parler de cette façon-là : « tu sais, j’aurais fait n’importe quoi pour te rejoindre… » Et c’est à ce moment-là que ça s’est passé, la deuxième voix a donné de l’existence à l’autre qui marchait dans les villes.

J’ai aimé cette émergence des personnages, cet équilibre à trouver entre les deux femmes, les deux musiques… la musique des arbres, la musique de la mer et du vent dans l’herbe… un lieu m’est revenu en mémoire, un lieu où j’ai vécu des jours puissants et particuliers au bord de l’océan indien…

présentation vidéo

images

on peut le trouver auprès de l’autrice (pour 9 €)

ou sur Amazon ici

Une présentation sensible de l’ouvrage par l’ami auteur Vincent Francey en vidéo sur son site dans son journal de lectures… un grand merci à lui…